« Un jeune homme on ne peut plus ordinaire observe une jeune femme se promenant dans les rues de la ville.  Son charme et sa beauté objective ne laisse personne indifférent dans le bourg.  Notre homme se demande si elle aussi observe les hommes autour d’elle et ressent la même attirance… »

Nous sommes tous confrontés à la beauté des gens que nous croisons dans la rue.  Certaines femmes sont pratiquement renversantes de féminité et de sex-appeal.  Elles transpirent le charme et remplissent leur environnement d’une sorte d’humidité lourde, presque suffocante.  Ces femmes ne laissent personne indifférent, peu importe leur orientation sexuelle.

Nous suivons dans cette chanson un jeune homme qui observe et prend cette jeune femme en filature dans les rues des faubourgs.  Elle semble tout à fait étrangère aux nombreux regards qui la déshabillent.

Je crois que cette chanson m’est venue à l’esprit car j’ai vécu cette situation alors que j’étais étudiant à l’Université Laval.  Une étudiante fréquentait le même pavillon que moi et j’étais littéralement hypnotisé lorsqu’elle passait dans les corridors.  Un de mes bons amis de l’époque avait remarqué mon comportement et m’avait dit à la blague : « Tu sais que lorsque cette fille dort la nuit, elle rêve d’un jeune homme qui lui fait la cour, et ce jeune homme, ce n’est probablement pas toi. »  Nous avions bien ri et je ne pouvais qu’être d’accord avec lui.

Dans un passage de la chanson, je fais référence au fait que cette notre jeune femme déambulant dans les rues ressent elle aussi une attirance envers ceux qu’elle observe, mais ce n’est pas nous…

Le personnage qui me venait en tête au cours de l’écriture n’est pas sans rappeler celui d’Esmeralda dans Le Bossu de Notre-Dame, qui éveille le désir de tous ceux qui la regardent.

Extrait paru le 16 juin 2023

Paroles

Des mouvements fluides tel un cours d’eau

Une démarche habile, des reflets sur sa peau

Tous les quidams dans la rue

En font la déesse de leur tribu

Sur la place elle attend dans l’humidité

Chacun de ses mouvements bien analysés

Tous les hommes en perdraient leur vertu

Toutes les femmes deviendraient ambigües

Et elle est parfaitement consciente qu’elle est…

Belle, belle, belle, de nuit comme de jour

Belle, belle, belle, dans ses plus beaux atours

Étincelle un peu rebelle elle charme tous les faubourgs

Ses yeux m’appellent et l’air est un peu plus lourd

Quiconque la regarde sera médusé

Comme Médusa-la-Noire il sera pétrifié

Des jambes qui invitent à l’aventure

Des hanches qui font monter le mercure

Dévie le regard sous peine de cécité

Tout au plus un coup d’oeil un peu désengagé

Ses cheveux ondoient sous le Soleil

Un je-ne-sais-quoi qui ensorcelle

Et elle, est parfaitement consciente qu’elle est…

Refrain

Dans son lit, la belle endormie transpire en respirant doucement

Dans la nuit, la belle endormie rêve d’un prince sur son cheval blanc

Elle rougit, une chaleur l’envahie car il vient vers elle prestement

Et il s’approche de son joli minois, et je peux distinguer ses traits je crois

Comme je voudrais que ce soit moi, comme je voudrais que ce soit moi!

Belle, belle, belle, de nuit comme de jour

Belle, belle, belle, dans ses plus beaux atours

Étincelle un peu rebelle elle charme tous les faubourgs

Ses yeux m’appellent et l’air est un peu plus lourd

Belle, belle, belle

Et dans le ciel au-dessus d’elle je tourne comme un vautour

Belle, belle, belle

Et si je suis seul avec elle, n’appelez pas les secours

Belle, belle, belle