Derrière chez moi
« Un homme est en relation amoureuse stable avec sa conjointe depuis plusieurs années. Mais à l’instar de nombreux couples, la relation se ternit et l’ennui s’installe. La plupart des gens chercheraient une panoplie de solutions pour remédier à la situation : consultations avec un thérapeute conjugal, s’inscrire ensemble à une nouvelle activité de loisir, lancer un nouveau projet, ou même envisager la séparation. Mais notre homme a des idées beaucoup plus sombres en tête… »
L’idée de la chanson m’est venue alors que je lisais beaucoup au sujet des plus tristement célèbres tueurs en série. La plupart étant sociopathes ou psychopathes, j’avais beaucoup de difficulté à me placer dans leur position.
C’est à l’écoute d’un documentaire sur Jeffrey Dahmer que j’ai été morbidement inspiré. Dans une entrevue, Dahmer disait que la raison pour laquelle il conservait certaines parties du corps de ses victimes était qu’il pouvait ainsi toujours ressentir leur présence, mais n’avait pas à endurer le malaise de soutenir une relation avec eux. J’avais maintenant mon idée principale.
Dans cette chanson, le dilemme vécu par notre homme s’apparente à celui de Dahmer. Il aime toujours la personne mais ne peut endurer ses comportements irritants. Il choisit donc de la garder près de lui, dans le jardin, mais inanimée. Je présume que peu de chansons traitent de ce sujet, voilà pourquoi ce fut un exercice de création intéressant pour moi.
Une chanson de Guns’n’Roses aborde le même sujet : I Used to Love Her (But I Had to Kill Her).
Paroles
Sous les ponts, bien de l’eau a coulé
Depuis que nos regards se sont croisés
Le temps s’écoule comme un torrent, nous a transporté
Et les berges de nos sentiments, se sont érodées
Tu t’agites plus que nécessaire, tu peux te calmer
Tu balances tes mains dans les airs, les poings serrés
Ton regard condescendant derrière tes lunettes brisées
Et ce chandail que t’aimais tant, maintenant maculé
Tu es partie il y a près d’une heure
Mais tu es tout près de moi
Tout sera fini dans un quart d’heure
J’ai trouvé l’endroit
Ce n’est pas sans regret, il le fallait
C’était plus fort que moi
Je tenais à te garder derrière chez moi
Ce n’est pas sans regret et s’il te plaît
Ne m’en veux pas
Je tenais à te garder derrière chez moi
Parfois tard la nuit, il m’arrive d’y songer
Mais je crois qu’ainsi tu devrais moins me manquer
Si par chagrin, je devais m’ennuyer de toi
Je sortirai dans le jardin, derrière chez moi
Refrain