Le Sentier
« La vie moderne est parfois étourdissante et peut nous abrutir, nous fatiguer. Mais on oublie parfois que nous avons les moyens de nous sortir de cet environnement. »
J’ai grandi dans un petit village de la Côte-de-Beaupré, au pied du Mont-Ste-Anne. Plusieurs de mes souvenirs d’enfance sont associés aux randonnées familiales qui se sont tenues dans les sentiers de la région. Ces endroits étaient magnifiques, calmes et se prêtaient aux échanges avec nos proches.
La vie d’aujourd’hui, avec tous ses horaires et ses obligations, nous rend parfois dingues. Mais nous connaissons tous au fond de nous un endroit calme, personnel, qui nous permet de prendre une grande respiration et de faire le vide. Lorsqu’on ferme les yeux, on peut retrouver cet endroit dans notre esprit et se détendre. Nous pouvons tous atteindre cet endroit, il suffit de réaliser que le bonheur est simple. Il suffit d’observer ces petites choses, ces petits moments qui nous entourent.
La chanson est construite d’abord comme une série d’événements mineurs, anodins, qui peuvent passer tout à fait inaperçus. On est alors invité à accueillir ces petits événements comme de belles choses qui méritent notre attention, car c’est là que le bonheur se trouve. Pour le réaliser, il faut emprunter notre petit sentier secret, celui qui mène vers des souvenirs calmes et heureux, lorsque la vie était simple.
Le deuxième couplet fait aussi une liste d’événements mineurs et anodins, mais sur lesquels nous faisons une fixation qui augmente notre stress. Nous sommes encore une fois invités à emprunter notre sentier qui mène à notre endroit spécial.
La chanson est un appel à ralentir et à profiter des petits instants de la vie, car c’est là que le véritable bonheur se trouve.
Paroles
C’est dans le bruit de nos pas qui battent le pavé mouillé
Les volets de Mme Goulet qu’elle ouvre pour aérer
Le parfum des miches chaudes que le vent a transporté
C’est dans le salut de Claude qui ouvre son atelier
Ouh, il suffit de t’arrêter
Ouh, et de suivre le sentier
Le sentier qui mène vers cet endroit oublié
Tu le trouveras sans peine, pas besoin de chercher
C’est le bonjour du facteur, c’est le temps qui ralentit
C’est le bouton d’une fleur qui s’ouvre après la pluie, et tu souris
Même si c’est l’heure de pointe et que tu ne peux avancer
Que tu as reçu un compte que tu ne pourras payer
Alors ton cell te rappelle tous tes courriels oubliés
Et que ton oncle Michel t’a demandé de passer
Ouh, il suffit de s’arrêter
Ouh, et de suivre le sentier
Le sentier qui mène vers un endroit oublié
Tu le trouveras sans peine, pas besoin de chercher
C’est le parcours du flâneur, c’est le temps qui ralentit
Le compte à rebours de nos heures qui s’estompe, s’évanouit et tu souris
Lorsqu’on déjoue le narrateur, c’est le temps qui ralentit
À chaque jour, le bonheur est là devant, maintenant, ici et tu souris