Sédentaire
« Un jeune homme essaie de convaincre sa conjointe d’abandonner sa vie frivole et exubérante pour s’installer et fonder une famille ».
Dans la chanson, j’utilise une analogie entre la vie humaine et la croissance végétale. J’y oppose un sol peu fertile, le sable, à un sol plus fertile, la terre. On associe souvent le sable au plaisir : plage, bac à sable, voyages dans le sud, etc. Mais le sable est un sol où les plantes ne peuvent s’installer et connaître une belle croissance. La terre est beaucoup plus hospitalière, plus humide et propice à la croissance d’une belle végétation.
Le jeune homme encourage sa conjointe à délaisser sa vie « de sable », une vie de plaisir, de fête et de voyages, pour une vie plus « de terre », une vie plus calme, ancrée dans la fertilité, propice à la fondation et la croissance d’une famille.
Je trouvais intéressant d’approcher cette situation du côté masculin, car nous sommes plus familiers avec la situation opposée où une femme demande à son conjoint de délaisser ses activités de « p’tit gars » pour s’installer et fonder une famille.
Le titre avait aussi été initialement pensé comme un jeu de mots : Sédentaire pour « C’est dans la terre ».
Paroles
On raconte que le sable est un sol plus facile à drainer
Que la terre bien noire retient un peu trop l’humidité
Mais tous les grains de sable ne sauraient faire pousser un érable, un noyer, une rose en été
Aucun végétal n’y atteint maturité
On me dit que le sable est fait pour accueillir les marées
Qu’on y entend les vagues, le chant des sirènes oubliées
Mais les châteaux de sable ne durent que le temps d’un été agréable, à valser et chanter
Moi ma cigale est prête à s’installer
C’est dans la terre sédentaire
Que je souhaite venir m’enraciner
C’est dans la terre sédentaire
Que je compte cultiver les semences déposées
Dans ton sol humidifié
Voler au gré du vent sans savoir dans quel coin il nous pousse
C’est plaisant pour un temps, ça peut certainement donner la frousse
Mais face aux vents violents toutes les plantes peuvent casser sauf la mousse, sur les pierres,
mais ce qui pousse dans la terre
Résiste aux secousses, aux pires vents d’hiver
Refrain
Le sable a fait son temps, temps de migrer vers le fond des terres
Là où les sédiments feront de nous des pères et des mères
C’est à l’abri du vent que nous traverserons les hivers à l’abri, sous la terre endormie
Et au printemps, ce que nous y aurons enfoui, surgira du sol engourdi
Secoue donc le sable dès aujourd’hui